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[Marketing Insight] Entretien avec Hélène Vachet, Marketing Manager chez PediAct

Sarah Faress
Sarah Faress Lecture : 3 min - 20 mars 2019

Dans notre série Marketing Insight, nous prenons un moment pour échanger avec Hélène Vachet, Directrice Marketing du laboratoire PediAct, un laboratoire spécialisé dans la santé de toute la famille.


Aujourd’hui, tu es Directrice Marketing du Laboratoire PediAct. Peux-tu nous présenter l’entreprise en quelques mots ?

Hélène Vachet : PediAct est un laboratoire fondé en 2012 sur le constat que trop peu de laboratoires étaient spécialisés en pédiatrie. Nous avions une vraie volonté de nous engager fortement pour la santé des plus petits, dès la naissance. Nous avons commencé à développer la distribution de BioGaia, s’en sont suivis de nombreux autres produits tels que : Capricare, Pharyndol, TipsHaler, PoxClin, etc. Aujourd’hui PediAct, c’est une croissance annuelle à 2 chiffres, plusieurs lancements de produits par an et des équipes siège et terrain en constant développement.

Avec notre expérience, nous nous sommes rendus compte que les professionnels du marketing sont issus de parcours divers et parfois originaux. Peux-tu nous présenter le tien ?

HV : Issue d’une formation scientifique, j’ai décidé de m’orienter vers le domaine de la santé avec un double master : contrôle-qualité des produits de santé et marketing de la santé. Ce qui m’a attiré dans l’exercice de ce métier, c’est qu’il regroupe des sujets variés : les connaissances scientifiques, la créativité, la recherche de l’information, la réglementation, la relation avec les médecins et les pharmaciens...

Avant d’entrer chez PediAct, j’ai d’abord eu plusieurs expériences dans le marketing de la santé : au sein du laboratoire Sanofi, dans une société suédoise spécialisée dans l’esthétique médicale mais également dans une start-up de matériel médical grâce à laquelle j’ai beaucoup voyagé à l’étranger.

Cela fait 7 ans que je travaille chez PediAct. À mon arrivée, nous commencions tout juste à développer l’activité de développement de produits et le pôle marketing de l’entreprise. Les premiers produits PediAct étaient spécialement dédiés à la santé de l’enfant et du nourrisson. Aujourd’hui, nous souhaitons étendre notre champ d’actions et nous élargissons nos gammes de produits pour répondre aux besoins de tous les membres de la famille.

Aujourd’hui, comment vois-tu ton quotidien ? Quels sont les grands challenges auxquels tu es confrontée ?

HV : L’univers pharmaceutique est un univers particulier et nous sommes confrontés à de multiples contraintes.

Premièrement, nous sommes un jeune laboratoire et nous suivons les schémas marketing qui évoluent très vite dans l’industrie pharmaceutique, grâce au digital par exemple. Tandis qu’en parallèle, nous sommes très contrôlés d’un point de vue réglementaire. Et ces contraintes réglementaires ne nous permettent pas de tout faire en tant que marketeur.

Ensuite, nous remarquons que le digital prend de plus en plus d’ampleur aujourd’hui mais le print reste encore très présent dans notre univers car les médecins par exemple, l’utilisent encore beaucoup (journaux spécialisés, revues papier…). Les grands groupes pharmaceutiques ont tous leur plateforme digitale aujourd’hui, mais la plupart de leur travail est du print. Chez PediAct, le marketing digital que nous faisons est très clairement dédié aux parents et un peu aux pharmacies.

Que penses-tu des actions marketing qui sont réalisées aujourd’hui dans l’univers de la santé ?

HV : Je pense que le marketing de la santé manque parfois d’innovation, de créativité. Je remarque que tous les acteurs de la santé ont des initiatives similaires (digitales ou non) et proposent les mêmes idées : newsletters, articles web, site internet, communiqués, interviews d’experts, plateformes web dédiées, etc.

La réglementation contraignante de l’industrie pharmaceutique en est certainement la raison principale...

Comment te projettes-tu dans les années à venir ? Que deviendra le marketing pharmaceutique en 2025, selon toi ?

HV : Selon moi, il y a deux visions du marketing pharmaceutique : celui que nous faisons pour les professionnels de santé et celui que nous faisons pour les consommateurs.

Il est évident que nous devons continuer d’informer les prescripteurs et les pharmacies de la mise sur le marché de nouveaux produits, de la publication d’études cliniques, etc

Mais aujourd’hui, nous ne pouvons plus passer à côté du marketing BtoC. Le consommateur, particulièrement en France, prend part à sa santé et à celle de sa famille. Il s’informe, recherche, compare, demande avis à ses proches… Il doit donc avoir à sa disposition des informations pertinentes pour l’aider dans son acte d’achat final.

Penses-tu que la communication type RSE peut être efficace face à la concurrence ? Une communication sur les valeurs d’une marque plutôt que sur le produit peut-elle permettre à une entreprise de se différencier ?

HV : En effet, des actions de communication environnementales par exemple, peuvent créer de l’adhérence et de la préférence. Les actions sont concrètes et peuvent valoriser la marque.

Mais je pense que pour se différencier, il faut également se concentrer sur d’autres moyens de communication : le bouche à oreille des mamans, par exemple.

À cause des scandales récents, les mamans n’ont plus confiance en les laboratoires. Elles se renseignent désormais le plus possible et recherchent les informations sur le web ou chez leurs amies. Ce qui n’est pas toujours évident car notre image dépend de ce que pense et dit la cible, de nos produits.

Comment est-ce que tu apprends ton métier ? Où te renseignes-tu sur le métier de marketeur ?

HV : Personnellement, je lis beaucoup d’informations dans les revues ou magazines spécialisés mais aussi sur le web et notamment sur les réseaux sociaux professionnels, comme Linkedin par exemple.

Je rencontre également régulièrement nos autres partenaires et distributeurs en Europe. Ces échanges nous donnent des idées et nous font prendre conscience de ce qui est réalisable et ce qui ne l’est pas en France.

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