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(Étude) Recherche d'information médicale sur Internet

Christian Neff
Christian Neff Lecture : 2 min - 24 avril 2013

L’agence Hopscotch vient de publier les résultats de la 1ère édition du baromètre «Web et Santé». Celui-ci a été réalisé en collaboration avec Listening Pharma, institut spécialisé dans la santé, et porte sur la recherche d’information médicale en ligne par les médecins généralistes et le grand public.

Cette étude a pris en compte les réponses d’un panel aléatoire de 100 médecins généralistes. Parmi ceux-ci 96% indiquent utiliser Google à des fins de recherche d’information médicale. Ceci confirme les résultats de l’étude menée par EPG Health Media fin 2011, que nous avions relayée dans un billet précédent, où la totalité des médecins interrogés utilisaient internet quotidiennement pour des recherches liées à leur pratique professionnelle. EPG Health Media nous indiquait également que les médecins peinent à discerner et à trouver les sources d’informations en ligne les plus intéressantes. Le baromètre «Web et Santé» s’est fort justement penché sur les sources d’informations où les médecins généralistes trouvent le plus de contenus : il s’agit des sites d’informations médicales, des sites institutionnels puis des sites des industriels pharmaceutiques et autres laboratoires. Un certain nombre de médecins généralistes identifient par un ailleurs des sites qu’ils consultent souvent, parmi ceux-ci figurent celui de la Haute Autorité de Santé (pour 14% des médecins généralistes interrogés) et le service Univadis proposé par MSD (pour 11% d’entre eux).

Si les médecins généralistes privilégient le contenu de qualité provenant de sources institutionnelles ou clairement identifiées, l’étude de Hopscotch et Listening Pharma met en évidence que le contenu médical le plus accessible n’est pas celui-là. Ainsi sur les requêtes d’information médicale les plus courantes, Wikipédia figure sur la première page Google dans 100% des cas, Docitissimo dans 84% des cas, alors que l’OMS et le Ministère de la Santé ne figurent sur la première page que dans respectivement 30 et 9% des cas.

Le baromètre « Web et Santé » a étudié tous les contenus relatifs à la santé générés sur internet en janvier et en février 2013. Il en ressort que 78% de ces contenus sont générés par des internautes, et non pas des institutions ou des entreprises. Par ailleurs la majorité de ces contenus consistent en des conversations issues des réseaux sociaux par opposition à de l’information médicale. Dans le détail 80% des conversations santé ont lieu sur les réseaux sociaux avec 51% des conversations recensées sur Facebook, 29% sur Twitter contre 7% sur les forums Doctissimo et 7% dans les espaces d’échange d’Auféminin. Hopscotch et Listening Pharma ont également relevé les pathologies où la part de conversation est la plus importante : il s’agit du diabète avec une part de 85% et des maladies cardiovasculaires avec une part de 81%.

Face à ces résultats on comprend mieux la difficulté des médecins à accéder à de l’information médicale pertinente en ligne. Après publication des résultats de l’enquête menée par EPG Health Media, nous étions revenus sur l’intérêt de la démarche de MSD au travers de la plate-forme Univadis. Ce premier baromètre « Web et Santé » nous conforte dans cette conclusion et nous amène à songer aux moyens de faciliter l’accès à de l’information institutionnelle de santé. Tant pour les médecins que pour le grand public il est important de permettre aux internautes d’accéder à de l’information de santé fiable provenant d’institution ou d’entreprises plutôt qu’aux conversations et conjectures autour de pathologies. Saluons à ce titre la politique de Sanofi US quant au diabète (qui apparait comme le premier sujet de conversations en ligne d’après Hopscotch et Listening Pharma), sur laquelle nous avions publié un billet.

D'une manière générale, il convient de s’interroger sur la manière avec laquelle sources institutionnelles sont référencées. Favoriser l’apparition des recommandations de l’OMS sur la première page des résultats Google lors d’une recherche sur une pathologie pourrait ainsi être opportun. Une entreprise privée proposera elle à ses médecins toutes ces sources institutionnelles sur un même support bien référencé dans Google ? Ce service existe il déjà ?

Source : Communiqué de presse Hopscotch-Listening Pharma - Facebook, le premier lieu d’échange online sur la santé pour le grand public. Google, un outil incontournable pour les médecin.

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