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Le Negative SEO, légende urbaine ou réalité ?

Rédigé par Sarah Faress | 01 septembre 2014

Pour se faire connaître et gagner en visibilité, les sites utilisent différentes techniques pour optimiser leur classement sur les moteurs de recherche. Aux côtés du terme SEO, qui désigne l’ensemble de ces techniques de référencement, apparait de plus en plus l’appellation « Negative SEO ».

Cette pratique fait souvent débat concernant son existence, certains diront fantasmée, d’autres avérée. Mais que se cache derrière cette appellation ?

La définition du negative SEO

Si le SEO désigne l’optimisation du référencement dans les moteurs de recherche, le Negative SEO désigne son exact opposé. Ces procédés visent à nuire à la visibilité d’un site en particulier, grâce à ensemble de techniques qui ont pour but le sabotage de son référencement naturel. Par conséquent, le negative SEO est généralement utilisé contre les concurrents qu’on souhaite évincer...

Il n’est pas rare de voir un web entrepreneur déclarer être victime de SEO négatif suite à une baisse de positionnement de son site. Cependant, plusieurs facteurs peuvent expliquer un déréférencement sur les moteurs de recherche, notamment les mauvaises pratiques en terme de contenu. Il ne faut donc pas crier au loup trop vite...

Les techniques de Negative SEO

Sur l’existence ou non du Negative SEO, les avis restent quelque peu partagés… Pourtant, même si des mauvaises pratiques SEO peuvent vous faire perdre des places dans les moteurs de recherche, il reste aussi une probabilité que des individus mal intentionnés utilisent certaines techniques pour vous faire sombrer.

Les hackers utilisent divers types d’attaques pour faire chuter votre classement :

  • Modification du fichier robot.txt : un hacker peut infiltrer vos fichiers .php et modifier votre fichier robot.txt pour empêcher les moteurs de recherche d’accéder à votre site.
  • Injection de lien spams : une autre technique de NSEO consiste à insérer des liens malveillants, considérés comme du spam, dans vos pages web. Une méthode que Google désapprouve et qui sera sanctionnée par une baisse de positionnement.
  • Création de backlinks douteux : cette méthode est souvent utilisée, car facile à mettre en place par n’importe qui, sans avoir de connaissances pointues en piratage. Il suffit de créer de nombreux liens retours provenant de sites douteux ou pornographiques.
  • Dénonciation comme spammeur : lorsqu’un site s’amuse à faire du spam ou à être présent sur des requêtes avec lesquelles il n’a rien à voir, les internautes peuvent le dénoncer à Google. Au bout d’un certain nombre de dénonciations, le moteur de recherche vérifie si le site est effectivement malveillant. Si un hackeur a bien introduit des liens spams à votre insu, vous risquez fortement de vous faire déclasser.

Les personnes mal-attentionnées peuvent ainsi agir sur votre contenu et les backlinks afin de réussir leur projet. L’existence de liens artificiels sur votre site risque de vous attirer les foudres des moteurs de recherche qui ne manqueront pas de vous pénaliser.  L’introduction de codes malveillants sur les pages de votre site, le piratage d’hébergement, ainsi que l’usage de logiciels néfastes peuvent vous mettre rapidement dans le collimateur de Google, qui n’aura aucun moyen de savoir que cela se fait à votre insu.

Par contre, même si le SEO négatif existe bel et bien, il n’est pas aussi facile à mettre en œuvre comme certains semblent le croire. D’ailleurs, il est important de préciser qu’il est beaucoup plus simple d’optimiser son référencement naturel plutôt que de s’employer à faire dégringoler celui des autres. Cependant, il existe des individus suffisamment doués et persévérants pour mettre en pratique ce genre de techniques.

En résumé, les chutes importantes de votre classement (baisse des visites) peuvent vous alerter. Cependant vous ne devez pas perdre de vue que cette situation n’est pas toujours imputable au negative SEO.

Comment se prémunir contre le Negative SEO ?

S’il est relativement difficile d’anticiper le comportement de ses concurrents, il est possible de se protéger un minimum contre certaines techniques de NSEO. Cependant, se protéger à 100% est utopique, mais une veille constante sur vos statistiques devrait au moins permettre de réagir rapidement.

Grâce aux outils tels que Google Webmaster Tools et Google Analytics, vous pouvez vous apercevoir si vous êtes victime d’attaques ou pas. Google est assez réactif en la matière et n’hésite pas à vous prévenir quand il a un doute à propos de votre site web. Par conséquent, il est nécessaire de jeter régulièrement un coup d’œil dans ces outils mis à votre disposition.

Une baisse suspecte du nombre de visites ou un message d’alerte dans GWT, et vous devez immédiatement examiner plusieurs paramètres :

  1. Les liens entrants

Dans Google Webmaster Tool, rendez-vous dans « Trafic de recherche » puis « Liens vers votre site ». Vous allez avoir un aperçu de vos backlinks. Si nombre d’entre eux sont des sites suspects, qui n’ont rien à voir avec votre domaine d’activité, vous avez sûrement fait l’objet de Negative SEO. Il faut alors nettoyer immédiatement ses liens. Google permet de désavouer rapidement les liens retours à cette adresse. Ainsi, ces sites ne pointeront plus vers chez vous et vous ne risquez plus une sanction de la part du moteur de recherche.

  1. Fichier robot.txt

Ensuite, il faudra regarder votre robot.txt pour voir s’il n’a pas subi une modification. A l’aide de votre FTP, trouvez ce fichier et vérifiez qu’il comporte bien cette ligne de code :

<span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;">User-Agent: *  </span>

Si vous ne savez pas faire, vous pouvez utiliser Google Webmaster Tools, dans la rubrique « Exploration », vous disposez d’un « Outil de test du fichier robots.txt ».

  1. Le code source du site

En troisième lieu, il convient de vérifier si un code malicieux n’a pas été placé sur votre site. En général, ils sont placés dans le header, dans le footer ou dans le fichier functions.php. Cependant, ce n’est pas une vérité générale et ils peuvent aussi être mieux cachés.

Si vous utilisez une solution CMS, il existe des plugins qui scannent votre site et détectent les ajouts de code suspect. Vous pouvez aussi taper cette adresse http://www.google.com/safebrowsing/diagnostic?site=votresite.com (en remplaçant « votresite.com » par votre URL) pour que Google établisse un premier diagnostic. Sinon, il existe des outils de scanner en ligne comme VirusTotal.

Pour se prémunir au mieux d’une intrusion dans votre site web, il est recommandé de sécuriser son site au maximum à la base, en évitant les thèmes gratuits, en choisissant un hébergeur de qualité (les gratuits doivent aussi être évités) et en bloquant l’accès à vos fichiers sensibles.

Si vous n’y connaissez rien, mieux vaut faire appel à un professionnel dès l’installation de votre site. Pareil, en cas d’infection ou d’attaque NSEO, pour être certain de tout nettoyer proprement et de limiter au maximum les dégâts sur votre positionnement, mieux vaut demander de l’aide à un expert.

Malgré les avis divergents sur le sujet, le negative SEO existe bel et bien. Les hackers peuvent modifier votre site, vous inonder de spams, se servir du duplicate content et d’autres techniques pour déclasser votre site. Heureusement, cette technique n’est pas courante et il ne sert à rien de céder à la parano. Le mieux est de rester vigilant et de sécuriser son site pour vous protéger de ces attaques pernicieuses.

Céline
Content marketing manager @Markentive_FR

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